Un accident ischémique cérébral récent doit conduire à une chirurgie carotidienne la plus précoce possible, pour limiter le risque de récidive d’infarctus cérébral. Il ne doit pas être confondu avec un accident ischémique cérébral en évolution.
Conditions nécessaires à la chirurgie
Il est possible d'opérer un accident ischémique cérébral récent avec un risque d’avc post-opératoire très faible, à certaines conditions :
- l'état neurologique du malade doit être stable.
- Il ne doit pas y avoir de trouble de la conscience.
- Les séquelles neurologiques doivent être modérées.
- L'imagerie cérébrale doit montrer un infarctus peu volumineux (inférieur à 3 cm de diamètre) sans prise de contraste importante (une prise de contraste gyriforme est acceptable surtout si l’infarctus est de type jonctionnel).
Précautions per et post-opératoires
Certaines précautions doivent être prises en per et en postopératoire :
- certains opérateurs mettent systématiquement un shunt lorsqu'ils opèrent un accident ischémique cérébral récent. Cela n’est utile que si le reflux par la carotide interne distale n’est pas pulsatile car si la pression de perfusion cérébrale est correcte le shunt n’apporte aucun bénéfice tout en aggravant le risque opératoire.
- En postopératoire la pression artérielle doit être gérée de façon particulièrement vigilante surtout lorsque l’on suspecte une perte de la vasomotricité cérébrale (reflux distal médiocre) afin d'éviter toute hypertension artérielle postopératoire.
- En cas de reflux médiocre par la carotide interne distale ou d’infarctus cérébral superficiel étendu, la prescription d'un antiépileptique type Lévétiracétam 250 (1-0-1) pendant 8 à 10 jours est un adjuvant utile.