L’ accident ischémique transitoire ou AIT carotidien est une urgence car il témoigne de l’instabilité de la plaque athéromateuse ou de la précarité de la perfusion cérébrale.
Il est prédictif d’un risque de récidive à court terme élevé pouvant conduire à un accident ischémique cérébral constitué.
Il importe donc de savoir reconnaître les symptômes évoquant un AIT afin d’orienter le malade le plus rapidement possible vers des examens complémentaires ou vers une structure spécialisée.
Définition
L’ accident ischémique transitoire s’installe rapidement, en quelques secondes à quelques minutes. Les AIT durent classiquement moins de 24 heures, et pour les deux tiers d’entr’eux moins d’une heure.
En réalité les progrès de l’imagerie montrent qu’au-delà d’une heure, il existe souvent des lésions ischémiques visibles, qui les font classer dans les accidents ischémiques constitués.
Le terme d’AIT est maintenant réservé aux accidents ischémiques d’une durée inférieure ou égale à une heure et sans lésion ischémique à l’imagerie cérébrale.
En cas de suspicion d’AIT.
Il faut:
- interroger avec précision le malade, à la recherche de symptômes qu’il aurait négligés,
- l’examiner, pour s’assurer que le déficit a disparu,
- et l’ausculter, à la recherche d’un souffle cervical.
Les antécédents cardiaques ou vasculaires aideront à orienter le diagnostic : trouble du rythme, cardiopathie emboligène, sténose carotidienne connue, etc.
Conduite à tenir.
Si l’AIT date de plus d'une semaines, deux examens sont à faire le plus rapidement possibles, un doppler cervical et trans-crânien et une IRM cérébrale avec clichés en diffusion.
Si l’AIT vient de se produire, que les symptômes aient régressé ou non lorsque l’on voit le malade, la prise en charge doit être urgente : le malade doit être adressé le plus rapidement possible dans une unité neuro-vasculaire ou un service de neurologie (en France, appel du 15).
Si la sténose carotidienne était connue et si les symptômes sont typiques et ont disparus le malade peut être adressé directement au chirurgien vasculaire après accord de celui-ci, ce qui permet une prise en charge plus rapide.
En cas d’HTA, celle-ci doit être respectée.
Prévention
Une grande partie du retard au diagnostic d’AIT est dû à ce que certains malades sous-estiment la gravité d’un trouble qui ne dure que quelques secondes à quelques minutes.
Lorsqu’un médecin suit un malade, qu’il considère comme à risque d’AIT, il est utile qu'il lui décrive les symptômes correspondant à un AIT, et qu'il lui dise de consulter en urgence au cas où il en constaterait un.