L’imagerie par résonance magnétique (IRM) analyse les tissus selon différentes séquences qui s’adaptent à ce que l’on veut étudier. C'est l'examen de référence pour la prise en charge, en urgence, des AVC.
L’IRM cérébrale est très performante en cas de suspicion d’accident vasculaire cérébral.
1) Les séquences IRM en diffusion.
Les séquences IRM en diffusion montrent très précocement (moins d’une heure) les lésions ischémiques sous forme d’un hypersignal. De ce fait le diagnostic d’accident vasculaire cérébral ischémique peut être affirmé très rapidement en cas de symptomatologie atypique. Cet hypersignal disparaît en 2 à 3 semaines. De plus l’ IRM en séquences de diffusion met en évidence des lésions de petite taille et en cas d’accident ischémique cérébral transitoire permet de différencier un AIT embolique qui se traduit par un ou plusieurs petits hypersignaux d’un AIT hémodynamique où les séquences en diffusion sont normales lorsqu’il n’y a pas de lésions constituées. En effet les hypersignaux vus en IRM de diffusion correspondent à des lésions ischémiques peu réversibles et les AIT hémodynamiques correspondent habituellement à une ischémie neuronale réversible (pénombre ischémique) liée à une baisse transitoire de la pression artérielle et ne laisse pas de trace lorsque la pression de perfusion est rétablie.
2) L’IRM cérébrale en séquence FLAIR.
L’IRM cérébrale en séquence FLAIR (séquence pondérée en T2) montre l’œdème intracellulaire cytotoxique après plusieurs heures. Il se traduit par un hypersignal.
3) L’IRM cérébrale en séquences T1
L’IRM cérébrale en séquences T1 montre cet œdème sous forme d'un hyposignal.
4) L’IRM cérébrale en séquences de perfusion
L’IRM cérébrale en séquences de perfusion, obtenue après injection de gadolinium, montre les zones cérébrales hypoperfusées, que cette hypoperfusion soit réversible ou non.
Comparée aux séquences en diffusion elle permet de déterminer l’étendue du tissu cérébral hypoperfusé mais non détruit qui pourra être sauvé par une revascularisation rapide.
Au plan vasculaire
Ces séquences permettent de mettre en évidence certaines occlusions des artères cérébrales se traduisant en séquence FLAIR par la disparition de l’hyposignal correspondant à la lumière artérielle.
Elle peut être couplée à une angio IRM intracrânienne sans nécessité d’injecter un produit de contraste iodé (ARM 3DTOF).
Les contre-indications à l’IRM
Les contre-indications à l’IRM sont:
- la présence d’objets métalliques (stimulateur cardiaque, clips vasculaires cérébraux, corps étranger métallique etc.),
- la claustrophobie,
- les insuffisances cardiaques ou respiratoires sévères ne permettant pas le décubitus,
- et l’agitation du malade.