L’évaluation des symptômes et de l’état clinique d’un malade ayant une sténose de la carotide conditionne la qualité de la prise en charge thérapeutique.
A) Le malade est symptomatique.
Le diagnostic est malheureusement trop souvent évident devant l’association d’un accident neurologique et d’un souffle cervical.
Dans ce cas il faut d’abord analyser le type d’accident ischémique cérébral, sa durée et évaluer l’importance du déficit neurologique résiduel.
- Il faut systématiquement rechercher une autre cause d’accident ischémique cérébral et notamment une cause cardiaque.
- L’interrogatoire doit faire préciser s’il existe une rétention urinaire chronique, une insuffisance rénale ou une allergie à l’iode.
- Les fonctions supérieures du patient et son autonomie doivent être évaluées de même que son espérance de vie.
Ce bilan et la prise en charge du malade sont idéalement effectués dans une unité neuro-vasculaire dans laquelle il aura été transféré en urgence.
B) Le malade est asymptomatique.
Parfois la sténose carotidienne est asymptomatique et découverte par la constatation d’un souffle cervical ou lors d’un bilan systématique.
- Il faut alors conduire un interrogatoire rigoureux à la recherche de symptômes auxquels le patient n’a pas prêté attention car leur durée a été très brève : maladresse de la main, trouble unilatéral de la vue, trouble du langage voire perte de la vue lors du passage d’une zone d’ombre à une zone très lumineuse (bright light amaurosis fugax).
- Il faut également systématiquement rechercher des symptômes évoquant une insuffisance circulatoire cérébrale globale: épisodes d’instabilité ou de flou visuel bilatéral témoignant du vol des territoires postérieurs vers l’hémisphère hypovascularisé. Ces symptômes témoignent de la sévérité de la sténose et donc de la nécessité d’un bilan rapide.